vendredi 30 décembre 2011

Juju est arrivée, hé, hé......




Juju nous a enfin rejoint et nous la trainons illico dans les marchés sous la pluie qui l'accueille, histoire de ne pas trop la choquer thermiquement,






découvrir le temple et ses offrandes ,


 gouter le kottu au bouiboui du coin

renifler à l'usine de thé,
 

déguster le rice and curry.



Au marché tout lui rappelle Mayotte, surtout le gout de la mangue!

lundi 19 décembre 2011

Adam's peak





Une des randonnées les plus prisées et des plus étranges est l'ascension de l'Adam's peak, la montagne sacrée du Sri Lanka.
Il faut la faire la nuit, pour être là-haut au lever du jour.




Avec Doro, nous sommes parties pour Hatton en train,
 évidemment bondé et nous avons voyagé assises par terre, entre deux wagons. Ambiance asisatique et tiers mondiste assurée, au bout de quelques mois, je suis habituée.


Et là, a commencé la ronde des vendeurs; qui des beignets au piment, qui des cacahuètes, qui des oranges, qui des mangues ou du thé. Nous avons opté pour une mangue que le vendeur nous a coupée en lamelles. Ici, c'est le pays du partage, alors j'en offre à ma voisine et son mari se sert directement dans la main de Doro qui n'en revient pas!

Nous nous couchons très tot parce que le départ est prévu à deux heures du matin. Gaillardement, nous avons commencé la montée, nous nous sentons un peu seules dans la nuit.

Après un petit café, nous sommes prêtes. 

Les srilankais, eux, montent le soir et passent la nuit là-haut. De temps en temps, nous dépassons ou sommes doublées par d'autres petits groupes de pélerins.

 La montée est très raide et ce ne sont que des marches, de toutes tailles et toutes différentes. Il parait qu'il y en a 5000, je n'ai pas compté mais nous avons mis trois heures avant d'atteindre le sommet où là, un grand nombre de pélerins attendaient la bénédiction des moines. Nous étions contentes d'arriver et épuisées. Heureusement que tout du long du dernier escalier, il y a une rampe. On se  hissait carrément. Là-haut, il faisait très froid et encore nuit. On était à 2200m. Il nous a fallu les pulls, les polaires et les capes de pluie pour se protéger du vent, mais il nous a fallu enlever les chaussures, lieu saint oblige, d'ailleurs Doro a mis le pied dans l'eau.....
Aux dires des différentes légendes, c'est là, qu'Adam aurait posé le pied après avoir été chassé du paradis, c'est là aussi que Bouddha aurait laissé son empreinte et que Shiva serait venu.



Maintes fois sacrées, maintes fois respectées, cette montagne est un haut lieu de pélerinage après la pleine lune de décembre. Le chemin est éclairé pendant les 12 km de montée par des néons (pas très poétiques mais bien utiles!) et on rencontre un tas de monde: très vieilles dames soutenues par des cannes ou par d'autres femmes, bébés tout neufs, femmes enceintes, bandes de jeunes pas très gentils, familles, touristes, bandes de jeunes très gentils, chanteurs, moines....
Le jour s'est levé, le soleil ne s'est pas donné en spectacle, il faisait un peu trop gris mais la vue était splendide et s'est découverte petit à petit au son des tambours. Nous étions le 15 décembre, au très petit matin et mes voeux d'anniversaire pour Martine ont traversé les continents.


 Elle est fatiguée ma chérie!





Je ne vous raconte pas la descente, les jambes qui tremblent sans pouvoir s'arrêter, la pluie qui nous brumatise, le monde qui peine, les genoux qui crient, les chevilles, les cuisses...

On sent carrément tous les muscles des jambes mais à l'arrivée, quelle fierté!



                         Nous l'avons fait et nous sommes bénies des Dieux!

dimanche 18 décembre 2011

Dernier cours de conversation

                                Mes élèves adultes, ce matin étaient tristes.

Malgré leur philosophie et leur religion qui refusent l'attachement, je sentais les gorges se serrer et les yeux briller.
Ils m'ont invitée à manger, offert des poèmes et couverte de bijoux!
Pierres de lune, en bague, collier et boucles d'oreilles, une vraie princesse.


Leurs mots m'ont beaucoup touchée, j'ai bien sûr versé ma larme (il m'en faut peu en ce moment et je ne suis pas bouddhiste, moi!) en les écoutant me dire sans pudeur, tout le bonheur que je leur avais apporté et tout le soleil que j'avais mis dans leur vie.
Des remerciements très très émouvants, les reverrais-je un jour?
Finalement, même dans ce pays si dur et si triste, j'ai fini par m'attacher....

samedi 17 décembre 2011

Arugam Bay

La Plage des surfeurs de l'Est, en ce moment déserte, ce n'est pas la saison!
Nous sommes arrivées de nuit dans notre guest house de cabanes, assourdies par le bruit des vagues toutes proches. Qu'allons nous découvrir le lendemain?


Nous étions tout au bord d'une plage immense et par la loi de l'attraction, il faisait très beau, contrairement à toutes les prédictions. La mer était trop forte pour se baigner devant notre cabane et nous sommes parties à la découverte de la plage.




Les barques de pêche rentraient tout juste et déversaient sur le sable des tapis de lumières et d'écailles, c'était féérique.
Les enfants s'initiaient au surf avec des morceaux de caisse à poissons, les femmes nous souriaient et les hommes nous évaluaient....


L'après-midi, balade en catamarans....deux pirogues en parallèle, reliées par des planches de bois où nous nous sommes installées.
Calme du soir qui va tomber sur la mangrove, lumière qui descend, pêcheurs qui lancent leurs filets.
Tout d'un coup, splash, un crocodile se jette à l'eau en nous entendant passer, ambiance!
Pas très rassurées, les filles sur leur planches au ras de l'eau.
Plus loin dans la brume qui commence à s'élever au dessus des jacinthes d'eau, cinq éléphants. Pas besoin de jeep et de parcs nationaux, nous les avons approchés au plus près, nous étions stupéfaites et nous nous sentions très petites devant eux qui s'aspergeaient et se déplaçaient silencieusement, nous ignorant compèttement.



A la nuit tombante, nous sommes revenues sur la lagune, entre mangrove et océan, et là des dizaines de pêcheurs lançaient leurs éperviers, filets arrondis qu'ils jettent en l'air afin qu'ils retombent en un cercle parfait, gestes ancestraux sortis des âges.


Retour dans notre cabane perchée dans les filaos, ambiance tropicale du bout du        monde.
Le lendemain, écotourisme oblige, nous sommes parties en touc-touc pour un village au bout d'une piste de sable complètement défoncée. Après une heure de secousses et de sauts en hauteur, un village dans le sable, un temple indou d'où partent nombre de pélerinage et une plage incroyable!




Nous étions seules au monde devant l'océan indien, quelques rochers ressemblaient à des baleines échouées. On se serait cru sur une île déserte, à jamais perdues.
Un kilog de bananes et un paquet de gateaux au gingembre plus tard, nous avons pu nous baigner, pas très rassurées.

Sur le chemin du retour nous nous sommes écartées de la piste principale pour aller observer les crocodiles dans un marécage, il y en avait beaucoup, ils étaient gros. C'était ce jour là, la première fois que j'en voyais dans la nature sauvage!





  En balade tout au long de la journée, nous avons vu des dizaines de paons qui faisaient la roue. C'est la saison  de la danse des mâles. Il faut les voir tourner, taper des pattes et ouvrir leurs plumes dvant les dames qui attendent en papotant entre elles. Trop beau, trop drôle.
Dernier matin à la plage, les vagues se sont calmées, nous pouvons sortir de notre cabane et directement plonger. Un goût de vacances.
Mais bon, c'est pas le tout, nous devons rentrer sur Kandy. Danièle doit rentrer en France et moi travailler, je n'ai pas encore fini!

Le dernier éléphant sur la route     du        retour

Avant de se séparer nous sommes allées au temple voir la ferveur sous la pleine lune et là, incroyable, nous assistons à une éclipse totale. Même pas au courant qu'on était, magie du moment, la lune s'est couverte et dénudée toute seule là-haut, au dessus du lac.
Pendant ce temps, chez vous, il faisait grand jour.